La pisciculture durable du saumon norvégien

Utopie ou réalité ?

A partir des années 60, on commence à élever des saumons pour repeupler les mers et les rivières qui subissent un déclin à cause de la pêche déjà fort intensive, qui se faisait via l’installation de barrages dans les rivières notamment. Ceux-ci étaient élevés, relâchés puis repêchés. Très vite, les pays comme la Norvège décident d’élever les saumons dans l’entièreté de leur cycle. Depuis lors, la production de saumon d’élevage a explosé avec 93% de saumons produits dans des élevages contre 7% issus de la pêche [1]. Le saumon est maintenant le poisson le plus consommé de nos jours. 

Avec l’épuisement des stocks de saumon sauvage, l’aquaculture semble être une solution à cette surexploitation des ressources pour pouvoir répondre à la demande croissante des consommateurs. Nous verrons dans cette analyse que ce n’est pas si simple et que ces élevages engendrent un certain nombre de problèmes environnementaux dont nous allons parler dans ce blog [2].

Ce document a pour but de répondre à la question : est-ce que l’élevage durable de saumon d’Atlantique en Europe est une utopie ou une réalité ? Pour tenter de répondre à cette question, le fonctionnement des élevages sera tout d’abord décrit avec une description du cycle du saumon. Ensuite, une liste des différents problèmes liés à ces élevages sera faite. La définition d’un élevage durable sera donnée pour ensuite regarder les différences entre exploitations durables et non durables (au niveau de la nourriture, des rejets, etc). Par après, une attention particulière sera portée sur le label bio pour savoir si ce label peut être considérer comme durable ou non. Enfin, les différences économiques entre des exploitations durables et non durables seront analysées pour savoir si ces dernières sont rentables.

Fonctionnement de l’élevage

Commençons par regarder comment vit le saumon dans son milieu naturel, ce qui permettra de mieux comprendre comment l’élevage s’organise. Le saumon est un poisson qui fait partie de la famille des salmonidés. Il est anadrome, c’est-à-dire qu’il vit en mer et qu’il remonte les fleuves, rivières pour pondre ces œufs (cette remontée est illustrée sur la figure 1). Le saumon nait donc en rivière, migre vers la mer, remonte les rivières pour se reproduire et meurt là où il est né. En effet, une fois que le saumon se reproduit, il est en général faible et meurt d’épuisement [3].

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Le cycle du saumon peut être divisé en plusieurs phases en fonction de sa croissance et de son milieu de vie.
Le stade œuf : juste après la ponte (celle-ci dure entre 5 et 12 jours) et est suivie d’une fécondation par un mâle.

Le stade alevin : une fois que l’œuf éclot et que le jeune est apte à la nage. Il n’a plus de réserve nutritive et donc doit se mettre à la recherche de nourriture. A la fin de ce stade, l’individu fait environ 4 cm [4].
Le stade frai : suite du développement du saumon en rivière.
Le stade tacon : ce stade permet au saumon de commencer à s’adapter à l’eau de mer alors qu’il vivait en eau douce, ce processus est appelé la smoltification. Ce processus dépend de facteurs comme la température de l’eau ou la vitesse de croissance du saumon.
Le stade saumoneau : cet avant-dernier stade de développement implique des modifications fondamentales pour le saumon, aussi bien au niveau anatomique, physiologique et comportemental. C’est le dernier stade qui permet la smoltification. A la fin de ce stade, et donc avant d’arriver en mer, il mesure entre 12 et 16 cm.
 Le stade saumon : dernier stade de développement du saumon [4]

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Le cycle de production du saumon en pisciculture peut être divisé en 2 grandes étapes [2, 4] :

Une première étape en eau douce où les œufs éclosent jusqu’à la smoltification. Dans les élevages, cela se passe en général sur la terre ferme, dans des gros bassins. Cette première étape dure entre 8 et 16 mois.
Une deuxième étape en eau salée où les poissons qui étaient dans les bassins d’eau douce sont transférés dans des cages flottantes dans l’eau de mer où ceux-ci n’auront qu’un seul objectif : grossir pour atteindre son poids commercial. Cette deuxième étape dure entre 12 et 18 mois. 

La production du saumon dure en général 36 mois.

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L’aquaculture a une conséquence aussi sur les saumons sauvages : certains poissons d’élevage s’échappent et transmettent leurs maladies aux saumons sauvages sains [5]. Il y a un risque également d’affaiblir les saumons sauvages au niveau génétique car ceux-ci vont se reproduire avec les saumons d’élevage, qui sont maintenant assez différents, et ces nouveaux petits saumons ne sauront pas remonter le courant [2]. Cet aspect sera traité en détail dans la partie « impact des saumons d’élevage sur les saumons sauvages ».

Le saumon est un animal carnivore, ce qui signifie que pour nourrir un saumon d’élevage, il faut pêcher d’autres poissons pour le nourrir. On estime qu’il faut 3kg de poissons pour produire 1kg de saumon [6]. Ceci est également un problème lorsqu’on sait que la plupart des stocks de poissons sont en diminution. Pourquoi manger du saumon qui consomme autant de poissons alors que tous les stocks sont en diminution ? Cette question sera répondue grâce aux parties sur la nourriture des saumons et du label bio.

On peut citer également l’impact global de cette industrie sur l’environnement. En effet, il y a un vrai problème de durabilité dans tout le cycle de production, aussi bien de la production de saumon en lui-même mais également au niveau de la production de ces aliments [5]. Une comparaison entre les exploitations durables et conventionnelles sera faite dans ce travail.

Le saumon est souvent cité comme un aliment sain et riche en oméga 3 mais la plupart des saumons d’élevage contiennent des pesticides, des antibiotiques, des colorants et cela même dans les poissons certifiés biologiques d’élevage mais aussi dans les saumons sauvages. Il a donc également un risque pour notre santé. [2] Cet aspect sera détaillé dans la partie du label bio.

Enfin, un dernier problème est la production de déchets. Les saumons produisent des déchets via leurs fèces en quantité assez conséquente (car ceux-ci sont rassemblés dans des espaces assez restreints). Si l’on ajoute à cela, la nourriture non consommée par les poissons, on a une quantité importante d’azote qui est dégagée et qui favorise la formation d’algues autour des élevages. Ces algues vont consommer l’oxygène présent dans l’eau, qui ne sera donc pas disponible pour les poissons [2]. Cet aspect sera détaillé dans la partie « rejets ».

Nous analyserons en détail ces différents problèmes et comment ils peuvent être résolus ou non en pisciculture durable.

L’élevage durable est une notion qui grandit en popularité dans les pays développés ces dernières années. Mais avant d’en parler davantage, il faudrait d’abord y apporter une définition. L’élevage durable est en réalité, le développement de méthodes permettant de répondre aux besoins actuels, tout en assurant une certaine capacité aux générations futures de répondre aux leurs [7]. Ceci est la définition au sens pratique du terme.  


L’arrivée de ce type d’élevage est aussi une conséquence de l’évolution vers le durable des idées humaines. D’un point de vue plus idéologique, une vision plus durable consiste en une diminution du gaspillage alimentaire et une diminution de la quantité consommée de protéines animales, qu’il faudrait remplacer par des protéines végétales. En effet, la consommation de viande dans les pays développés est largement supérieure aux besoins réels de notre corps [8].

Ici, nous parlerons plus précisément de la pisciculture, qui est bien définie par Futura Planète : « La pisciculture est une branche de l’aquaculture. Spécialisée dans l’élevage de poissons, la pisciculture se fait en eau douce comme en mer, dans des bassins comme dans des cages flottantes. [9]».

Rentrons maintenant dans le vif du sujet, la pisciculture durable. La pisciculture est le secteur agroalimentaire qui a connu la plus forte croissance partout dans le monde ces dernières années avec tous les problèmes qu’on a cités avant. Ce qui va de pair avec ceci, c’est qu’il faut qu’il s’adapte aux changements de mentalité et donc se diriger vers un mode plus durable. On peut expliquer cette forte croissance par l’augmentation des demandes en produits marins grâce à l’augmentation du budget de la population et aussi par la disparition de la pêche commerciale, ces aspects économiques seront développés plus tard [10]. Comme tout, la pisciculture durable a aussi ses labels, tout comme les labels caractérisant les agricultures biologiques. Ces labels permettent d’assurer au consommateur que le produit qu’il achète est certifié durable, en voici quelques exemples :


Label « Marine Stewardship Council » (MSC) : C’est une organisation mondiale à but non lucratif pour lutter contre la surpêche. Pour être soutenu par ce label, il faut répondre à 3 critères importants qui sont un stock de poissons durables, un impact environnemental minimisé et une gestion efficace des pêcheries [11] 

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Label « Aquaculture Stewardship Council » (ASC) : Les élevages qui ont ce logo doivent montrer qu’ils préservent leur environnement naturel, les réserves et la santé des poissons, de bonnes conditions de travail et respectent leur communauté locale [12].

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Label « Global Aquaculture Alliance » (GAA) : C’est également une association internationale. Ce label met en avant des normes de bonnes pratiques et coordonne la certification d’aquaculture durable [13].

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Label « Good Agricultural practice » (Global GAP) : Ici c’est un organisme privé, ce label soutient les produits agricoles et aquacoles. Ils encouragent les partenariats entre producteurs et distributeurs voulant des procédures de certification efficaces [13]. 

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 Label « Friends of the sea » : Il certifie à la fois les produits de pêche et les produits d’élevage tout comme les produits d’alimentation d’après le code de conduite d’éco-étiquetage de la FAO [13].

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me si ces labels certifient une meilleur durabilité, la durabilité parfaite est très difficile à atteindre. On peut prendre l'exemple du label MSC qui subit certaines controverses ces dernières années : notamment en certifiant les pêches de la légine antarctique, un poisson avec un cycle de vie peu connu qui vit près de la calotte glacière du pôle Sud, un écosystème des plus vierges de la planète. Il y a aussi le fait qu’il prétend interdire l’usage de techniques de pêches destructrices alors qu’il autorise la pêche de chalut de fond qui consiste en un filet raclant le fond de l’eau détruisant tout habitat s’y trouvant. Il faut donc garder un certain esprit critique face à ces labels. Ici on parle bien de pêche, dans le cadre du saumon, il serait donc préférable de préférer l’élevage du saumon pour limiter la surexploitation de ces derniers [14].

D’un point de vue nourriture
Commençons par examiner ce qu’un saumon mange. Tout d’abord, il faut savoir que le saumon est un poisson carnivore, les saumons sauvages se nourrissent de larves d’insectes, de fruits de mer et de petits poissons [5].

 Dans l’élevage traditionnel, on nourrit les poissons avec de la farine et de l’huile de poissons. Ceux-ci sont produits à partir de petits poissons sauvages pélagiques (comme l’anchois, le sprat, le lançon, …), qui représentent environ 80% du produit final, et de restes de la transformation des produits aquatiques (non utilisés pour la consommation humaine), qui représentent environ 20% du produit final [15]. Les poissons utilisés pour nourrir les saumons doivent être non menacés par la surpêche [16] (ils ont en général une forte capacité de reproduction). Cependant, même si le stock de poisson n’est pas menacé, cette pratique pose quand même certains problèmes : la nourriture pour poisson rentre en compétition avec la nourriture humaine notamment en Amérique Latine. On a donc un vrai problème éthique à ce niveau-là [15]. Cela induit aussi une pression sur les poissons qui mangent ces poissons pélagiques car le stock diminue quand même à cause des pêches pour nourrir les saumons [17].

 On estime quand même que 27% des pêches sont destinées à la transformation en farine animale pour nourrir d’autres poissons [15]. Ce n’est pas rien mais malgré l’augmentation de l’aquaculture, ce chiffre n’augmente pas énormément grâce au fait que les élevages remplacent peu à peu les huiles et farines de poissons par des ingrédients végétaux. En effet, les aliments d’origine végétale (comme le soja par exemple) permettent de réduire les coûts mais aussi de diminuer la consommation de poissons à pêcher pour nourrir les saumons et donc de protéger en partie la faune marine [18]. De nombreuses recherches sont en cours pour essayer de préserver la qualité nutritionnelle du poisson tout en augmentant sa part de protéines et de lipides d’origine végétale [15]. Dans les années 90, les saumons de Norvège se nourrissaient à 90% d’huile et farine de poissons contre 30% à l’heure actuelle, ce qui est encore suffisant pour garantir la qualité nutritionnelle du saumon [16].

 Dans les exploitations durables, on favorise les huiles et farines de poisson de la pêche durable et les protéines végétales sans OGM [19].

Cependant, malgré que le remplacement de la nourriture d’origine animale des poissons protège en partie la faune marine, il n’est pas pour autant sain pour notre planète. En effet, le soja est le substitut végétal le plus utilisé pour la nourriture de poissons car celui-ci produit plus de protéines à l’hectare que n’importe quelle autre culture. Le soja est malheureusement connu car à cause de sa demande croissante, il a dû remplacer des hectares de forêts tropicales, de plaines, de savanes, … Pour rappel, le soja n’est pas utilisé uniquement pour la nourriture de poisson mais également pour la nourriture du bétail, dont la demande a également fort augmenté au cours de ces dernières années. Il existe des labels pour une culture durable de soja mais celle-ci ne représente actuellement que 2% de la production mondiale [20].

La nourriture des saumons est donc un réel enjeu pour espérer une durabilité dans la filière aquacole du saumon. Par la suite, la nourriture des saumons dans le monde du label biologique sera également analysée.

D’un point de vue des rejets 

Ces dernières années, les stocks de poissons sauvages s’épuisent à petit feu, pour appuyer cette affirmation, voici un graphique ci-dessous. Suite à cela, il est évident que l’aquaculture est certainement un moyen d’avenir pour assurer les ressources en poissons. Cependant, on remarque qu’un gros inconvénient de cette filière, c’est la pollution des eaux côtières. 

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Pour illustrer cette problématique, l’exemple de la Norvège et de ses exploitations est bien représentatif. En 2009, elle a produit 1 million de tonnes de saumon et pour produire une quantité aussi importante, il faut évidemment un équivalent en nourriture. Le problème de la nourriture, c’est que dans le cadre d’exploitations en cage, la nourriture qui n’est pas absorbée et les rejets métaboliques sont déposés dans le fond de l’océan. Donc, ces excréments fertilisent les eaux côtières et perturbent les écosystèmes présents [13].

Un élément problématique est l’azote, qui provoque l’eutrophisation. Le taux d’azote contenu dans l’eau varie naturellement en fonction des saisons, alors que les élevages rejettent une quantité continue d’azote toute l’année dans l’eau. Cette quantité d’azote en été sera problématique, car combinée avec la luminosité importante, elle permet un développement accru de la végétation aquatique. Cette végétation abondante est une source de matière organique qui va favoriser le développement bactérien. Ces bactéries vont du coup consommer de l’oxygène pour décomposer la matière organique et finir par appauvrir l’environnement et décimer l’écosystème présent [4].

Avec ce gros inconvénient, les piscicultures de saumon en cage ne sont pas très durables. Mais tout n’est pas perdu, certaines études ont pensé à l’aquaculture multitrophique intégrée. Cette technique est basée sur des recherches qui ont montré que sous les zones d’élevage, il y avait une présence abondante de moules et d’algues à grande valeur économique. Les chercheurs ont donc pensé qu’il serait intéressant de développer massivement les plantations de moules et d’algues à ces endroits pour qu’elles puissent bénéficier de la nourriture non absorbée et des rejets de l’élevage. Cette technique permettrait de diminuer la pollution de l’eau car les nutriments, au lieu de stagner dans le sol, seraient utilisés et donc disparaitraient de l’environnement. Cette technique est encore en développement aujourd’hui pour connaitre les emplacements idéaux à l’installation de ce projet [21].

D’un point de vue des infrastructures 

Au niveau des infrastructures, il y a toujours deux grandes infrastructures qui suivent les deux étapes du cycle de production du saumon : une infrastructure dite d’eau douce (dans des bassins) et une infrastructure dite d’eau salée (dans des cages circulaires flottantes en mer) [4].


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En Europe, les structures restent plus ou moins les mêmes que l’on soit dans l’agriculture durable ou non durable car le cycle de développement du saumon reste le même mais il peut y avoir des variantes en y ajoutant des structures pour développer les algues (comme cela a été détaillé dans la partie des rejets).

D’un point de vue traitement anaphylactique

Dans les années 80, l’élevage de saumon a connu une explosion et grâce à cela il a été disponible pour beaucoup plus de monde à des prix plus raisonnables. Le problème était que les poissons avaient quasi tous la furonculose (c’est une infection bactérienne contagieuse visible par la présence de furoncles ou d’abcès sur la peau des poissons), mais il n’y avait pas encore de vaccins contre cette maladie. Après réflexion, les élevages ont commencé à administrer des antibiotiques aux saumons en les mélangeant à la nourriture pour prévenir et guérir la furonculose. Cependant, la surutilisation des antibiotiques à accélérer le développement de la résistance aux antibiotiques chez l’humain. Il y a eu donc la mise au point d’un vaccin lorsque les chercheurs se sont rendu compte qu’il fallait aider le monde de la pisciculture de saumon sans mettre pour autant en danger la santé publique. En 1994, tous les élevages étaient passés aux vaccins, il n’y a donc plus aucune utilisation d’antibiotique aujourd’hui dans les élevages de saumon [22].

Bien sûr, les maladies sont toujours possibles dans les élevages. Selon le site de la FAO, 16 maladies différentes sont possibles chez le saumon d’élevage comme la furonculose, le pou de mer, le ver solitaire, des ulcères, des septicémies ou encore des nécroses pancréatiques [5]. Si une maladie se manifeste, le poisson est mis en quarantaine et l’administration de médicaments ne sera acceptée que s’il y a eu l’approbation d’un vétérinaire et du gouvernement. Dans la pire des situations, les saumons seront détruits pour éviter que la maladie ne se répande dans les autres fermes d’élevage, ce qui représente une énorme perte pour l’éleveur [23].

Mis à part le traitement pour la furonculose ou l’administration d’antibiotique, il y a également la problématique du pou de mer. C’est un petit crustacé qui passe par différents stades de développement au cours de sa vie, lors des premiers stades il se laisse emporter par les courants pouvant être transporter sur des distances considérables. Il commence seulement sa croissance jusqu’au stade adulte lorsqu’il est fixé sur un hôte. C’est sur ce même hôte, saumon ou truite, qu’il passera sa vie et se reproduira [23]. Le pou du saumon lui inflige des blessures pouvant entrainer des infections et créer un déséquilibre en sel, voire même entrainer la mort du saumon juvénile [4].


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Il n’est pas dangereux pour la qualité du saumon et la sécurité alimentaire, mais il est dangereux pour les populations de saumons sauvages. Évidemment, la première contamination des saumons d’élevage vient d’eux-mêmes mais à cause de la forte densité des enclos, les parasites se multiplient rapidement et les saumons d’élevage deviennent à leur tour une source importante de contamination des poissons sauvages par contact à travers les mailles ou lors d’évasion.

Les fermes aquacoles ont mis en place un certain nombre de mesures pour lutter contre la prolifération du pou de mer. Tout d’abord, en Norvège, ils sont comptés toutes les semaines et chaque ferme doit remettre un compte-rendu à l’Autorité norvégienne de sécurité alimentaire. Ensuite, le problème majeur de ces poux est qu’ils deviennent de plus en plus résistants aux traitements administrés actuellement. Ces traitements sont des médicaments introduits dans une alimentation spéciale pour renforcer le mucus, des bains avec des médicaments agréés en cage ou en bateau-vivier. Mais en-dehors de ces traitements, les éleveurs ont certaines installations mises en place : Ils mettent, dans les cages, des poissons nettoyeurs qui se nourrissent des poux, ils entourent les 5 à 10 premiers mètres de la cage avec une jupe protectrice empêchant les poux de venir se fixer sur les saumons ou bien maintiennent les saumons à une certaine profondeur qui n’est pas fréquentée par les poux de mer. Il y a aussi la solution la plus basique qui est le rinçage à l’eau tiède ou eau douce pour décrocher les poux [24].

D’un point de vue énergétique 

Avec l’augmentation très importante des élevages de saumon, les émissions à effet de serre associé au saumon ont également augmenté. C’est en partie à cause de l’alimentation du saumon qui utilise des terres dans la production de soja qui est responsable de la contribution climatique de l’alimentation. Par exemple, si un saumon va en camion frigorifique de Norvège à Paris, son alimentation représente 77% de son empreinte écologique (le camion frigorifique est le moyen le plus utilisé pour le transport du saumon en Europe). Par contre, si le saumon est envoyé en avion (pour les pays en dehors de l’Europe par exemple), l’empreinte écologique est beaucoup plus importante. On estime que l’empreinte écologique de l’avion est 16 fois plus importante que celle du bateau. Vous retrouverez trois exemples différents ci-dessous de la répartition de l’empreinte écologique du saumon en fonction de son mode de transport et de sa destination [25].


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On peut aussi comparer le saumon avec d’autres viandes au niveau énergétique. Certaines études montrent que pour produire un kilo de saumon en Norvège qui est consommé à Paris, cela génère environ 3 kilos d’équivalent CO2. C’est moins que la viande de bœuf où l’on est environ à 16 kilos d’équivalent CO2 mais aussi moins que le porc et le poulet (respectivement 6 et 5 kilos d’équivalent CO2) [26].

Il est vrai qu’en Norvège, l’ensemble de la production électrique est assuré par des barrages hydroélectriques, ce qui réduit les émissions de gaz à effet de serre par rapport à une électricité produite dans une centrale nucléaire par exemple [23].

En Europe, il n’y a pas de grande différence au point de vue énergétique dans les élevages de saumon.

D’un point de vue environnementale (maladies, génétiques) : impact des saumons d’élevage sur les saumons sauvages

Dans cette partie, nous allons aborder plusieurs problèmes environnementaux rencontrés à cause de la salmoniculture. 

Commençons par l’intensification de la pêche. Comme dit plus haut, pour nourrir un élevage de saumon, il faut pêcher d’autres poissons plus petits car ils sont carnivores. Le plus problématique est que, pour nourrir un élevage classique de saumon il faut trois fois plus de petits poissons que de saumons dans l’élevage. Autre problème, c’est que ces poissons plus petits font aussi partie de la nourriture disponible pour les humains et donc nous assistons à une intensification de la pêche pour pouvoir satisfaire les besoins humains et les besoins des fermes aquacoles [27].
 

Ensuite il y a l’utilisation de pesticides. Pour lutter contre le pou de mer dont la problématique a été développé avant, les fermes utilisent des pesticides pour tuer les larves se trouvant dans les cages. Ils sont passés à ce genre de techniques peu durables à cause de la résistance aux antibiotiques chez les poux. C’est une technique intermédiaire dans l’attente du développement d’un nouveau médicament plus efficace. Le problème de ces pesticides est qu’en plus de tuer les larves, ils se dissolvent dans l’eau et les éléments chimiques toxiques des produits se répandent dans les eaux et s’attaquent aux poissons sauvages [27].

Finalement, nous avons la contamination génétique entre poissons d’élevage et poissons sauvages. Dans des fermes d’élevage de saumons, il n’est pas rare que certains s’échappent dues à des failles dans les constructions des infrastructures. Les saumons échappés représenteraient 40% des populations de saumon sauvage dans certaines rivières de Norvège. Le problème de ces évasions est que les poissons d’élevage vont se reproduire avec les poissons sauvages et modifient ainsi leur code génétique. Ce dernier est lié à leur lieu de naissance et mène ainsi à un déclin des populations de saumons sauvages et à un déclin de la variabilité génétique [27].

Certaines fermes aquacoles se trouvent dans des zones maritimes où le saumon n’est pas naturellement présent. Ces évasions sont alors d’autant plus graves dans des zones vierges de cette espèce que dans des zones déjà peuplées de saumons. Il peut alors totalement dérègler l’écosystème présent avant son arrivée. Sans oublier que ces poissons reçoivent des antibiotiques et des vaccins, ce qui les rendent plus résistants aux maladies et peuvent donc survivre dans des environnements où d’autres périraient [27].

Label bio : se dirige-t-il vers un avenir plus durable ?

La tendance biologique augmente aussi pour les saumons, il est légitime de se demander si ces saumons bios permettent de nous garantir réellement un poisson plus durable ou non.

Tout d’abord, regardons ce que garantit le label bio. Pour l’aquaculture, le label bio insiste surtout sur l’alimentation. Il faut que celle-ci proviennent de l’agriculture bio ou issue de la pêche durable [28]. Il faut aussi qu’il n’y ait pas trop de poissons dans un même enclos (maximum 10 kg par mètre cube contre 50 kg habituellement), pour pouvoir garantir une certaine qualité de l’eau et il faut aussi que les fermes soient suffisamment éloignées des trajectoires de migration du saumon sauvage. Les eaux doivent être avec des quantités en cadmium, mercure et plomb qui respectent un certain seuil [23] 

Pour réduire la pollution au niveau de la nourriture, les entreprises qui fabriquent la nourriture des saumons augmentent la part de protéines végétales et diminuent la part de protéines animales. Ainsi, dans l’agriculture conventionnelle, on peut aller jusqu’à 75% de végétal contre 25% d’animal. De plus, ils ont tendances à filtrer les huiles de poissons pour « purifier » ces huiles et donc ils réduisent la contamination en polluant car c’est la part animal qui est la plus contaminée [29].

 

Dans les exploitations portant le label bio, plus de la moitié de la nourritures provient des poissons car c’est plus proche du régime naturel du saumon (et donc cela est imposé par la charte bio). Comme la nourriture d’origine animale est plus contaminée que la végétale, au final, les poissons bios sont plus contaminés que les poissons conventionnels. C’est un peu paradoxal, plus le saumon d’élevage est nourrit comme le saumon sauvage, plus il a tendance à être contaminé et donc moins il est bio [30].

Cependant, on retrouve de l’éthoxyquine dans les poissons conventionnels. Cette substance est un pesticide (qui a été commercialisé par Monsanto en 1959) qui ne peut pas se retrouver dans l’alimentation humaine mais on le retrouve dans l’alimentation des poissons qui est ensuite consommé par l’homme. Cette substance a été interdite en 2012. En fait, il est utilisé comme antioxydant pour conserver les farines de poisson. Cette substance peut atteindre le cerveau humain mais on ne sait pas encore quelle est sa toxicité. Cette substance, on ne la retrouve pas dans les poissons bios [29]
 

Il y a donc des points positifs et négatifs aussi bien dans les saumons biologiques et dans les saumons conventionnels. Un saumon non contaminé à l’heure actuelle semble quasiment impossible à obtenir car notre environnement est pollué. Cependant, la consommation de poissons est essentiel pour la santé donc le bénéfice de ne pas manger de poisson un peu contaminé serait compensé par les besoins essentiels du poisson dans notre alimentation. Les poissons qui ont été analysés restent avec des seuils de contamination en dessous des seuils réglementaires. La consommation reste donc conseillée et encouragée mais pour les poissons gras comme le saumon, on recommande de ne pas en manger plus d’une fois par semaine. Le saumon biologique n’est donc pas le moins contaminé et les saumons les plus chers ne sont pas non plus les moins contaminés [31] 

On remarque sur ce graphique du site de la FAO que la production mondiale de saumon en aquaculture a augmenté de plus de 50% depuis les années 2000. 

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Cependant, même si la consommation a augmenté, cela n’a pas fait de ce secteur quelque chose de rentable qu’il soit durable ou non. Le saumon atlantique d’élevage représente 90% du marché du saumon d’élevage et 50% du marché du saumon tout court aujourd’hui. Cette augmentation rapide de production a fait brusquement diminuer les prix de vente alors que le prix de la production n’a lui, pas bougé. C’est surtout devenu difficile pour les fermes de l’hémisphère Nord car la production coûte chère (surtout la main d’œuvre). Le pays dont la production est la plus croissante est le Chili car sa main d’œuvre est nettement moins chère que chez nous. Les producteurs européens sont obligés d’améliorer sans cesse la qualité du produit fourni pour réussir à garder des prix plus ou moins rentables sur le marché et vendable malgré la présence du marché chilien.  Pour remédier à ce problème de coût des unités de production et protéger la marge de profit, des recherches dans les pays européens sont en cours pour développer l’échelle économique [5].

Cette diminution des prix n’a pas duré, cela s’est surtout passé entre 1985 et 2005 grâce à l’évolution technologique, le gain de productivité. Après cela, les prix sont remontés à cause de l’augmentation des prix de la nourriture pour poissons comme la farine de poissons, le soja, le tournesol et autres sources de protéines. Une autre raison est le renforcement des réglementations pour la protection de l’environnement. Pour arriver à une infrastructure durable il y a certains aménagements à réaliser pour diminuer l’impact sur les écosystèmes entourant les fermes piscicoles [5]. 

Cependant, on remarque aujourd’hui que le prix augmente nettement plus que le coût. Il a atteint 6,3€/kg en 2018 pour 3,6€/kg en 2012 [32]. Cette augmentation conséquente du prix s’explique par la rareté d’abord. La production ne croit plus en Norvège par une nécessité de durabilité. Les autorités ont mis des limites de production et des plafonds de capacité des élevages. Cependant la demande n’a pas été influencé par l’augmentation du prix et reste soutenue, le saumon devient donc plus rare.

Même si le marché du saumon est plutôt florissant et rapporte un beau profit aujourd’hui, il y a eu quelques crises. Comme en 2013 où l’émission « envoyé spécial » a fait un reportage sur le saumon d’élevage en Norvège à quelques jours de la Noël. Ce reportage montrait des éleveurs pulvérisés les grands bassins de pesticides, il montrait aussi les fonds marins détruits par les dépôts de rejets des saumons. Finalement, il y a eu aussi un passage sur la quantité de toxines que les saumons stockent. Tout ceci a eu de grands impacts du côté du cercle polaire, car le marché du saumon atlantique est la seconde source de revenu pour la Norvège après le pétrole [33]. Pour appuyer cette dernière phrase, on peut voir sur la figure ci-dessous que la Norvège est clairement le plus grand producteur de saumon du monde suivi par le Chili.

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En quelques décennies, la salmoniculture a augmenté de manière conséquente en amenant avec elle des points positifs et négatifs. Et plus précisément la salmoniculture norvégienne qui est devenue le premier producteur mondial de saumon.

Dans ce travail, il fût détaillé les différences entre une salmoniculture durable et non durable.  Pour introduire ce thème, des précisions ont été apportées sur le fonctionnement d’un élevage de saumon et de son cycle de vie. Ensuite, la description du label bio et des différents labels certifiant la durabilité des produits issus de la pisciculture et de la pêche a été faite.

En général, avec les fortes expansions et l’acquisition de labels, viennent les obligations environnementales. Concernant la salmoniculture, on a le respect de l’écosystème déjà présent en veillant à ne pas installer de fermes là où le saumon n’est pas présent naturellement, le contrôle des rejets, la santé humaine et par ça passe la santé du saumon et l’administration de médicaments. 

Mise à part l’environnement, nous avons aussi le coût et le type de nourriture qui évolue en jonglant entre les différentes idéologies. Avec ceci, l’économie et la rentabilité du marché fluctuent en symbiose. Cependant, le succès du saumon auprès des consommateurs lui n’a que très peu évolué au cours du temps, ce qui a changé c’est plutôt leur revenu, leur permettant un accès à cette nourriture classée comme luxueuse il y a encore quelques années.

 Références bibliographiques

[2] Penser avant d’ouvrir la bouche, les saumons cultivés sont-ils bien élevés ? , octobre 2010, URL :
https://penseravantdouvrirlabouche.com/2010/10/23/les-saumons-cultives-sont-ils-bien-eleves/, consulté le 7 octobre 2020.

[3] Aquaportail, définition de saumon, URL :  https://www.aquaportail.com/definition-6446-saumon.html, consulté le 21 octobre 2020

[4] Thèse pour le doctorat vétérinaire,  Pisciculture : bilan sur les modes d’élevages et perspectives en matière de durabilité environnementale : exemple du saumon Atlantique en Norvège, 28 mars 2020, URL :

http://theses.vetalfort.fr/telecharger.php?id=2010&fbclid=IwAR0lkfiDvdsX7YVUBYnrObUGJWuxHUlRYr4d5BLNzUk5cAlNJlbxpMgwaTU, consulté le 14 octobre 2020.

[5] FAO, Pêches et aquacultures, Programme d’information sur les espèces aquatiques cultivées, Salmo salar. URL : http://www.fao.org/fishery/culturedspecies/Salmo_salar/fr, consulté le 7 octobre 2020

[6] WWF, Le guide de WWF sur les produits de la mer : le saumon. URL : http://fr.fishguide.be/species/salmo-salar/, consulté le 25 novembre 2020.

[7] Gouvernement du Québec, à propos du développement durable, direction des communications, 2020. 

URL : http://www.environnement.gouv.qc.ca/developpement/definition.htm, consulté le 7 octobre 2020.

[8] Web-agri, élevage durable et consommation de viande : les réponses des experts de l’Inra, MEDIA DATA services, 24 mars 2017. 

URL : http://www.web-agri.fr/actualite-agricole/economie-social/article/elevage-durable-et-consommation-de-viande-les-reponses-des-experts-de-l-inra-1142-126648.html, consulté le 7 octobre 2020.

[9] Futura sciences, pisciculture, groupe MadeinFutura, URL : https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/developpement-durable-pisciculture-7387/, consulté le 7 octobre 2020.

[10] Les bobines, aquaculture durable, URL : https://www.lesbobines.com/fr/aquaculture-durable/, consulté le 7 octobre 2020.

[11] MSC France, Que signifie le label MSC pêche durable ?, URL : https://www.msc.org/fr/nos-actions/notre-approche/que-signifie-le-label-msc-peche-durable, consulté le 7 octobre 2020. 

[12] ASC, Que faisons-nous ?, URL : https://www.asc-aqua.org, consulté le 7 octobre 2020.

[13] Guide des espèces, écolabels, juillet 2020, URL : http://guidedesespeces.org/fr/ecolabels, Consulté le 7 octobre 2020.

[14] Bloggeo, Le saumon d’élevage, une solution à la surpêche ?, Célia, Orane et Laura F., 23 juillet 2020  URL : 

https://bloggeo.info/saumon-delevage-solution-a-surpeche/?fbclid=IwAR3ahEfL3Et-ewNeCtz6wlRru1XgQIpxA5LdutE31fMgsM4MFwt_PqZJkPo, consulté le 14 octobre 2020.

[15] Zeevruchtengids, nourrir les poisons d’élevage, juillet 2020, URL : http://www.zeevruchtengids.org/fr/nourrir-les-poissons-d-elevage, consulté le 18 octobre 2020

[16] Tout sur le saumon, l’alimentation du saumon est-elle produite de manière durable ?, URL : https://toutsurlesaumon.fr/ce-que-mange-le-saumon/lalimentation-du-saumon-est-elle-produite-de-maniere-durable--le-saumon-delevage-se-nourrit-il-de-poissons-sauvages-/, consulté le 18 octobre 2020

[17] Mémoires de recherche documentaire, de terminologie et de traduction, Les conséquences de la salmoniculture sur l’environnement, URL :  https://www.eila.univ-paris-diderot.fr/_media/enseignement/lea/cours/rechdocumentaire/gbordet2/mickael_mergirie_ts_2016_pisciculture_memoire_complet.pdf, consulté le 21 octobre 2020

[18] Les nouvelles géographiques, le saumon d’élevage, une solution à la surpêche ?, URL : https://bloggeo.info/saumon-delevage-solution-a-surpeche/, consulté le 14 octobre 020

[19] Youtube, Saumon de France : unique ferme aquacole du pays, URL :  https://www.youtube.com/watch?v=gugZZdE5hCw&ab_channel=LaQuotidienne, consulté le 14 octobre 2020

[20] Tout sur le saumon, le soja dans l’alimentation du saumon, 2016, URL : https://toutsurlesaumon.fr/ce-que-mange-le-saumon/le-soja-dans-lalimentation-du-saumon/, consulté le 18 octobre 2020

[21] [11] Futura sciences, l’aquaculture norvégienne sera verte… grâce à ses déchets !, 28 juillet 2020, URL : https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/developpement-durable-aquaculture-norvegienne-sera-verte-grace-dechets-42996/?fbclid=IwAR3pGnUIMc4lm1M-vaOq9TO8xvo0cxuSpO4m-tXEue5QYIpMDyM3WxH1PVs, consulté le 14 octobre 2020.

[22] Organisation mondiale de la santé, Vaccination des saumons: un moyen trouvé par la Norvège pour éviter l’utilisation des antibiotiques, octobre 2015, URL : 

https://www.who.int/features/2015/antibiotics-norway/fr

, consulté le 14 octobre 2020

[23] Notre planète, faut-il avoir peur du saumon d’élevage norvégien ?, OVH sas, 29 décembre 2019, URL :  https://www.notre-planete.info/actualites/2610-saumon_elevage_Norvege, consulté le 14 octobre 2020

[24] Tout sur le saumon, Le pou du saumon, 31 juillet 2020, URL : https://toutsurlesaumon.fr/environnement/le-pou-du-saumon/, consulté le 21 octobre 2020.

[25] Sustainability in aquaculture, Greenhouse gas emissions of Norwegian salmon, URL:  https://www.barentswatch.no/en/havbruk/greenhouse-gas-emissions, consulté mercredi 25 novembre 2020.

[26] Fhl, Environmental report for Norwegian aquaculture with an emphasis on statistics and facts for 2008, URL :

https://sjomatnorge.no/wp-content/uploads/importedfiles/FHL_miljorapp_ENG_final4.pdf,

consulté le 4 novembre.

[27] Agri food systems saumon, La salmoniculture, 2 février 2020, URL : https://agrifoodsystemssaumon.wordpress.com/salmoniculture/, consulté le 21 octobre 2020.

[28] Ecoconso, le poisson durable, URL : https://www.ecoconso.be/fr/Poisson-durable, consulté le 4 novembre 2020

[29] Youtute, Thalassa :  les secrets du saumon d'élevage (reportage complet) URL : https://www.youtube.com/watch?v=MA7shvAdjOs&t=1884s&ab_channel=ThalassaOfficiel, consulté le 4 novembre 2020

[30] Youtube, Les secrets du saumon d'élevage (reportage complet), URL : https://www.youtube.com/watch?v=MA7shvAdjOs&t=1884s&ab_channel=ThalassaOfficiel, consulté 14 octobre.

[31] Odelices, le saumon bio est-il plus toxique que le saumon conventionnel ? URL : https://odelices.ouest-france.fr/actualites/conseils-bien-etre/saumon-bio-plus-toxique-saumon-conventionnel-27633/

[32] François Lévêque, l’économie du saumon roi des tables de fêtes, Usine nouvelle, 19 janvier 2020, URL : https://www.usinenouvelle.com/article/l-economie-du-saumon-roi-des-tables-de-fetes.N787054,consulté le 4 novembre 2020

[33] Laurence Girard, alerte rouge sur le saumon, Le Monde, 2 juin 2020, URL : https://www.lemonde.fr/economie/article/2013/12/22/alerte-rouge-sur-le-saumon_4338805_3234.html

[34] Passeport santé, Saumon : bon ou mauvais pour la santé ? URL :https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=manger-du-saumon-dangereux-pour-la-sante-quels-secrets-cachent-le-saumon-d-elevage-, consulté le 21 octobre 2020

[35] Futura-sciences, des antipoux pour les saumons, 28 juillet 2020, URL : 

https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/zoologie-antipoux-saumons-42752/, consulté le 3 décembre 2020.

Les huiles essentielles: saines ou nocives?
Episode 1. Que sont les huiles essentielles, et comment sont-elles produites?