WeForest: annual report 2021

Report

Qui est WeForest?

WeForest, c’est une ONG qui travaille depuis 2011 sur la restauration des forêts pour un impact positif sur la planète, le climat et les populations.

L’action WeForest en chiffres, c’est…

  • Conserver et restaurer l’intégrité écologique des forêts et de l'environnement:

14
Sites de projets actifs dans le monde
49 000+ 
hectares en restauration
61 000 000
arbres plantés
  • Impliquer les communautés locales à la mise en place de solutions durables:

164
Communautés locales en collaboration
47
Pépinières communautaires fournissant des semis
124
coopératives et associations locales supportées
  • Pour le climat:

plus de 347
tonnes de CO2 capté par hectare (selon le biome)
  • Pour la nature:

598
Espèces d'arbres plantées ou en régénération
15
Espèces d'animaux menacées protégées sur les sites de projet 
12
Espèces d'arbres menacées ayant une réelle chance de repeuplement
  • Pour les populations:

61 000
familles bénéficiant directement de la restauration
1/3
De ces familles engagées dans des activités leur permettant de gagner leur vie
30 000

Personnes formées

L’objectif d’ici 2025 est d'atteindre les 100 000 hectares en restauration (100 000 000 arbres plantés) 

Programmes 

Programme soutenu par KissPlanet: Les corridors biologiques
Nombre de projets : 2
Arbres y poussant à cette date : 2 709 402 
Zones en restauration à cette date : 1 177 hectares 
Espèces d’arbres recensées : 199
En Amérique du Sud, le programme est centré sur la forêt Atlantique. Pourtant déjà étendue, elle ne couvre que 7% de sa superficie originelle: la déforestation due à l’agriculture n’a laissé que des fragments disconnectés de ce haut-lieu de biodiversité qui abrite plus de 300 espèces d’amphibiens, 250 de mammifères, 1000 d'oiseaux et 200 de reptiles. 
Le projet au Pontal avec l’IPE vise à connecter des morceaux de forêt isolés au parc national Morro do Diabo, la seconde plus grande zone protégée de la forêt Atlantique,  afin que des animaux tels que des jaguars, de tapirs ainsi que les lions noirs tamarin en voie d'extinction puissent migrer et assurer leur pérennité. 
Le second projet, celui des Forêts Tietê, en collaboration avec la compagnie d’énergie AES Brasil, restaure la forêt aux bords de la rivière Tietê et de ses affluents ainsi que les espèces natives et protège les étendues d’eau de l’envasement et des ruissellements dus aux herbicides et pesticides. 
 
Le changement climatique est déjà une réalité au Pontal et à Tietê. Une chaleur intense et la pire sécheresse recensée depuis 91 ans ont été suivies par des gels sans précédent, tuant beaucoup de plants ; l’évaluation de suivi montre un taux de survie de 40% pour les plantations de moins de 2 ans (la moitié du taux ciblé). Les fonds de contingence seront utilisés pour replanter et les futures sécheresses et augmentations de température sont anticipées par l'utilisation d'espèces résilientes au climat et les tests de nouvelles techniques d’irrigation.

Autres programmes de WeForest

La grande muraille verte

Nombre de projets :4
Nombre de familles bénéficiant directement du projet : 14 765
Arbres y poussant à cette date : 3.9 M
Zones en restauration à cette date : 11 000 hectares
Prochaine étape : 15 000 hectares (4.5 M d’arbres) d’ici fin 2022

La grande muraille verte de WeForest s’étend d'une zone de projet en Ethiopie du Nord jusqu’à une autre au Sénégal. La restauration de la forêt de Desa’a (38 000 hectares) impliquant 23 000 fermiers représente à elle seule plus du quart du chemin à parcourir. La forêt plantée ramènera l’eau dans la région et empêchera l’érosion du sol. De plus, des programmes socio-économiques sortent les communautés de la pauvreté.

Après 10 ans de travail, WeForest finit de restaurer les 10 000 hectares d’environnement forestier à Gewocha avec le The Hunger Project (THP), et plus de 12 millions d’arbres y pousseront pour reboiser la grande muraille verte, supportés par une stratégie communautaire de résilience engageant 14 communautés locales.

Bonne nouvelle: dans la forêt de Desa’a, le taux de survie des arbres plantés est bien supérieur au seuil minimum de WeForest (qui est de 80% après trois ans). Les données montrent un taux de survie de 94% pour des semis plantés en 2018, alors qu’il est de 97% en 2019 et 91% en 2020 (ce dernier est plus bas en raison des limitations des activités post-plantations imposées par la guerre, mais il reste un niveau incroyable pour la région du Tigré)

La ceinture de régénération du Miombo
Nombre de projets : 6
Arbres y poussant à cette date : 2.7 M
Zones en restauration à cette date : 21 000 hectares 
Familles bénéficiant directement du projet : 20 215 
Prochaine étape : 35 000 hectares (env. 3.5 M d’arbres) en restauration

Faisant souvent défaut dans le dialogue global sur la déforestation et la biodiversité, les forêts de Miombo forment une incroyable ceinture de 2.7 millions de km2 à travers l’Afrique du Sud et représentent un stock significatif de carbone. Abritant une faune emblématique, elles fournissent nourriture, plantes médicinales, combustibles et fourrage pour le bétail et subviennent ainsi aux besoins de 65 millions de personnes.

WeForest protège et restaure les paysages de Miombo à travers la Zambie, la Tanzanie et le Malawi à l’aide de fermiers de petites exploitations recevant entraînement et matériel pour mettre en place différentes sources de revenus et réduire la pression sur la forêt. WeForest supporte les communautés locales dépendant de la forêt en établissant des partenariats efficaces de gouvernance de la forêt avec le Département National de Foresterie et en développant leur résilience économique (en augmentant les revenus et en améliorant la sécurité alimentaire).

Le programme Blue Carbon 

Nombre de projets : 2
Arbres y poussant à cette date : 17.5 M
Zones en restauration à cette date : 4 668 hectares 
Familles en bénéficiant directement : 10 260 
Prochaine étape : plus de 7000 hectares plantés d’ici fin 2022

"Blue Carbon" est un terme utilisé pour nommer le carbone capturé par les océans et écosystèmes côtiers. Les mangroves (arbres et arbustes qui poussent dans les zones côtières humides) peuvent capter plus de 4 fois plus de carbone que les forêts terrestres et sont donc ciblées dans les projets carbone.

Au Sénégal, des villages comptent sur les mangroves pour les protéger des tempêtes et pour supporter l’agriculture, la pêche et la récolte des crustacés pour leur propre consommation et comme source de revenus. Or, dans les années 70, le pays a été dégradé par la sécheresse et les habitants ont commencé à utiliser les mangroves comme bois à brûler, ce qui a nourri un cycle vicieux de déforestation et de pauvreté.

En partenariat avec l’Oceanium NGO local, WeForest replantera plus de 7000 hectares de forêt dégradée d’ici fin 2022, ravivant des écosystèmes productifs et vivables, augmentant la qualité du sol et contribuant à atténuer le changement climatique.

Bonne nouvelle: En 2021, le projet de mangroves Sénégalaises a été enregistré comme le premier projet WeForest certifié VCS (Verified Carbon Standart) et CCB Standarts (Climatérique, Community ans Biodiversity Standarts) par VERRA

Impact sur le climat 

WeForest a été créé pour mener l’un des plus grands combats de notre époque contre le changement climatique, et les forêts jouent un rôle crucial dans la limitation de celui-ci à travers la régulation des cycles de l’eau et du carbone, eux-mêmes essentiels à la vie terrestre.

 Carbone 

Les forêts sont souvent appelées Négative Émission Technologies (NET), c’est-à-dire Technologies à émissions négatives du fait de leur capacité incroyable à capturer le carbone, et les biomes restaurés par WeForest (forêts tropicales et mangroves) figurent parmi les zones les plus efficaces. Ces forêts représentent donc une part importante de la solution climatique: 

« 7.6 milliards de tonnes de CO2 sont absorbés par les forêts chaque année, ce qui équivaut environ au cinquième des 36 milliards émis par les humains en 2019 » - WRI

Des parcelles placées sous surveillance permanente permettent de mesurer l’évolution de la biomasse au cours du temps, et au Brésil, les données d'une carte carbone haute-résolution des nouvelles forêts communiquent des informations sur les structures des forêts, les stocks de carbone, la taxonomie et la diversité fonctionnelle et les caractéristiques du sol. 

 Eau 

Le cycle hydrologique joue lui aussi un rôle clé pour refroidir la Terre :
« la destruction continue des forêts, la détérioration des sols et la réduction de la rétention d’eau dans cet environnement perturbent les mouvements de l’eau dans et à travers l’atmosphère. Cette perturbation est la cause de changements majeurs dans les précipitations pouvant mener à moins de pluies et plus de sécheresses dans beaucoup de régions du monde, des augmentations des températures régionales et une aggravation du changement climatique. Ces changements affectent le climat régional, mais peuvent aussi impacter des régions très éloignées ». (UNEP)

Au Brésil, WeForest participe au projet MataDIV qui s’intéresse à la relation entre la diversité des arbres et le fonctionnement des écosystèmes. Les effets de la composition des différentes espèces d’arbres, de la sécheresse et de la fertilité de sol sur les cycles de carbone et d’eau sont étudiés en mesurant les « flux » de carbone, d’eau et d’énergie au fur et à mesure que les forêts restaurées repoussent. 

Impact sur la nature 

Les forêts peuvent faire tellement plus que contribuer à atténuer les changements climatiques : elles abritent 80% des plantes et animaux terrestres sur Terre, c’est pourquoi dans chaque projet, WeForest se concentre sur la biodiversité et le retour de la faune. 

Anecdote: au Sénégal, une nouvelle technologie visant à détecter les espèces animales dans les écosystèmes des mangroves a été testée et une espèce rare de pangolin (probablement un Smutsia gigantea, une espèce de pangolin classée en voie d’extinction) a été découverte habitant un site restauré !

Impact sur les populations 

En Zambie, dans les forêts de Miombo, les arbres que WeForest régénère ont établi des relations de symbiose avec les champignons, qui représentent une partie clé des régimes locaux et contribuent donc à la nutrition et à la sécurité alimentaire des familles locales. 

Sécurité alimentaire améliorée

L’agroforesterie est une des façons les plus profitables et durables pour les petits exploitants de développer des cultures de rente pour la sécurité alimentaire, la nutrition et des revenus stables. En Katanino, les cultures d'agroforesteries ont permis d'observer une augmentation de 40% des rendements par comparaison avec des cultures conventionnelles!

Qualité de l’eau améliorée :

Les deux photos ci-dessous montrent le même ruisseau traversant un site de restauration à Amhara. En amont, on observe une eau foncée et sédimentée et les fortes pluies perturbent le sol. Après avoir traversé le site de plantation de 6 hectares, 75 mètres plus bas, les arbres ont relâché de l’eau claire en ralentissant les pluies, aidant ainsi l’eau à glisser sur le sol au lieu de créer de l'érosion. 

 

Où se rend votre argent ? 

WeForest a récolté 11 millions d’euros en 2021, ce qui représente une augmentation de 62% par rapport à 2020.

  • 2014 : 710 000€
  • 2015 : 1 351 111€
  • 2016 : 1 576 000 €
  • 2017 : 1 494 000 €
  • 2018 : 2 845 000 €
  • 2019 : 4 400 000 €
  • 2020 : 6 700 000 €
  • 2021 : 10 956 000 €

Comment ces revenus ont été dépensés en 2021 : 

  • Contingence : 3.8%
  • Crédit carbone : 6.7%
  • Activités de Restauration et de conservation : 64.2% 
  • Frais généraux HQ : 16.1%
  • Programme de soutien spécialisé (recherche et M&E) : 9.2%

Avec plus de 49 000 hectares en restauration et dix ans d’expérience, WeForest est l’une d’un relativement petit nombre d’organisations possédant l’expérience technique nécessaire pour livrer une restauration de qualité. Ce travail demande du temps et du dévouement, et il n’est pas sans risques. Il n'y a pas de pénurie de financement, mais le challenge est de trouver un financement adapté afin que les communautés forestières locales soient gagnantes dans ce nouveau marché de carbone. 

Rencontrez l’équipe WeForest

WeForest, ce sont 54 personnes de 10 nationalités, 48% de femmes et 52% d’hommes, qui travaillent en Afrique, en Europe et en Amérique du Sud. 

Un regard vers le futur

Malgré une CoP décevante à Glasgow en novembre, l’engagement de certaines entreprises et l'effet boule de neige qui en découle pourrait bien changer la donne. En effet, 30% des entreprises les plus cotées en bourse au monde ont promis d’atteindre une émission zéro d’ici 2050. Ces engagements doivent maintenant être tenus et cela signifie que le marché actuel du carbone devra se multiplier par 15 d’ici 2030

Le mot de la fin
WeForest a compris qu’ils pouvaient faire une vraie différence. Ils ne peuvent pas résoudre tous les problèmes de l’humanité, mais ils peuvent continuer à inspirer plus de gens et d’organisations à agir pour le climat. 

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